JEANNE MICHARD QUINTET (Fr)

JEANNE MICHARD QUINTET (Fr)

Un son, un groupe, un univers. Dans son deuxième album, Jeanne Michard s’impose comme LA saxophoniste ténor française à suivre. Révélation française 2022 des rédactions de Jazz Magazine et Jazz News puis Révélation des Victoires du Jazz 2023, elle poursuit la florissante aventure de son Latin 5tet, entre Paris, New-York et La Havane, avec Julien Lourau comme directeur artistique.

Quand on lui demande ce qu’elle a retenu de son expérience à Cuba, Jeanne Michard a mille histoires à raconter : la musique dans les rues, le premier bœuf dans un bar, les leçons particulières avec des musiciens cubains qui se transforment en jam sessions improvisées. Pour la jeune parisienne, qui se rêvait cinéaste avant de se révéler jazzwoman, l’immersion à La Havane ressemble à un voyage initiatique, d’où elle est ressortie changée et convaincue. De retour à Paris, elle fondera le Latin 5tet avec une seule envie : partager, vibrer et danser.

Née en 1993, Jeanne Michard débute le saxophone à sept ans, mais elle en a déjà vingt-et-un lorsqu’elle entre au conservatoire du neuvième arrondissement de Paris avec Nicolas Dary et Luigi Grasso. Pas forcément du sérail, elle a pris les chemins de traverse avant de découvrir le monde des clubs et imposer sa griffe. Elle fait partie d’une nouvelle génération de musiciens découverts dans le Zoot Collectif et les Paris Jazz Sessions.

Jeanne Michard parle passionnément du son, et de ce ténor des années 1940 sur lequel elle a trouvé le sien. Un son de caractère, ample et rond dans le grave mais volontiers tonique et  toujours chantant. Un style joliment « old school » et hors mode qui la fait sortir du lot. L’important, dit-elle, c’est le fil, l’histoire qu’elle va raconter dans chacun de ses solos. Rhoda Scott, « l’organiste aux pieds nus », qui sait reconnaître une bonne musicienne lorsqu’elle en trouve une, l’intègre à son Lady All Stars.

C’est donc de retour d’un voyage à La Havane que Jeanne a fondé le Latin 5tet, ce groupe dont elle a tellement envie. En 2020, son premier titre « Llolare », festif, percussif et dansant, la plaçait sur la carte comme une jeune musicienne à suivre. Autour d’elle, une bande talentueuse qui marche à l’amitié, à l’écoute et à la curiosité. Leurs noms : Clément Simon au piano, Maurizio Congiu à la contrebasse, ainsi que Pedro Barrios et la révélation Natascha Rogers aux percussions. Il faut les voir sur scène (comme à Jazz In Marciac, Le Bal Blomet, You And The Night And The Music de TSFJAZZ ou le festival French Quarter à New-York) pour se rendre compte de l’énergie positive que dégage le groupe, ainsi que l’image résolument fraîche, mixte et moderne qu’il renvoie.

Désireuse de pousser plus loin les aventures débutées sur un premier album très réussi, « Songes Transatlantiques », d’agrandir le cercle et d’intégrer des sons nouveaux (dont le hip-hop !) à ce grand mix de jazz afro-cubain, Jeanne Michard dévoile « Entre Las Flores », un disque qui conjugue danse et finesse, mélodie et esprit, et dans lequel elle se raconte avec brio. Toujours aussi bien entourée (le percussionniste, chanteur et violoniste Nelson Palacios ainsi que l’étonnante vocaliste flamenca Paloma Pradal sont là, Julien Lourau assure la direction artistique), Jeanne n’en finit plus de convaincre, juste et inspirée dans chaque intervention, soliste et « leadeuse » au service d’un groupe et d’une musique qu’elle adore sincèrement, et maîtrise de plus en plus. L’idée, dit-elle, était de créer un album « un peu plus proche de moi ». Il est encore plus beau et plus riche. Pari réussi !

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