Roskam Cafe

C'est un ancien « Stam Café » comme on les aime à Bruxelles. Il est situé dans un quartier, qui mélange l'esprit populaire et l'esprit branché, près de la Place Sainte-Catherine. Il faut emprunter la rue de Flandre, repérer l'enseigne à la tête de cheval et vous voilà au Roskam. (Roskam signifie « peigne à chevaux » en néerlandais)

C'est là que chaque dimanche, depuis plus de trois ans maintenant, le bistrot se transforme en club de jazz. Le café, au décor nostalgiquement désuet, est tout en longueur, sombre et animé. Et, dans le fond, il y a la scène.

C'est Adib Garti qui s'occupe de la programmation. Après avoir essayé différentes formules, le « club » a trouvé son style : jazz résolument moderne, parfois aventureux et souvent ouvert à la fusion et aux musiques du monde. Ici, on donne fréquemment la chance aux jeunes groupes de s'exprimer. On y a vu Egon, PaNoPTicoN ou Trio Formica et d'autres encore peu connus. Mais les jazzmen plus confirmés s'y sont déjà produits aussi. Ainsi, Erik Vermeulen Trio, Corpo, Lidlboj, Toine Thys, Manu Hermia ou encore Robin Verheyen ont fait, eux aussi, les beaux soirs du Roskam.

Tous les concerts sont gratuits et le public, d'abord curieux, s'est vite trouvé un lieu régulier de rendez-vous. Pour les plus attentifs, les places aux abords de la scène sont idéales. On est au plus près des musiciens, l'acoustique est bonne et la vue sans entrave. Pour les autres, il reste l'avant salle avec son service au bar. Et les mouvements, les discussions et les va-et-vient ne perturbent en rien les jazzmen, mais ajoute au bouillonnement du lieu.

Quand les fins de week-end vous semblent un peu tristes, il vous suffit d'aller au Roskam pour reprendre une bonne bouffée de jazz, d'énergie et de plaisirs simples et sympathiques. Votre semaine n'en sera que plus détonante.
(Jacques Prouvost, Jazz In Belgium #70, avril 2010)