Octurn

Octurn

projets d'Octurn en 2010
‘OCTURN + guests' Guillaume Orti : saxophone alto, composition, Bo Van der Werf : saxophone baryton, composition, Laurent Blondiau : trompette , Jozef Dumoulin : fender rhodes, Nelson Veras : guitare, Jean-Luc Lehr : basse, Chander Sardjoe: batterie + special guests : Jeroen Van Herzeele : sax ténor, Michel Massot: tuba
Collectif à géométrie variable, Octurn présente avec ce projet un retour aux sources : un ensemble de souffleurs soutenu par une section rythmique explosive... Comme toujours avec Octurn les compositions sont généreuses : elles servent le collectif, travaillent sur les couleurs, les langages et les rythmes, sur les formes, les détails et les contours... Au jeu en section des cuivres qui reste l'ancrage jazz d'Octurn, répond la mise en valeur discrète, car toujours inscrite dans le tissu musical, d'un soliste qui se fond dans les paysages sonores imaginés par Guillaume orti et Bo Van der Werf, et cela sans aucune hiérarchie entre les instruments, comme si chaque morceau était le départ d'une nouvelle aventure collective...

OCTURN / MIRA CALIX : ‘melodies from my mother's knees' (working title) Mira Calix & Gilbert Nouno : électronique , Jozef Dumoulin : fender rhodes, keyboards, Fabian Fiorini : piano , Bo Van der Werf : saxophone baryton, ewi, Boris van der Avoort : visuals
‘melodies from my mother's knees' poursuit la recherche entreprise par ‘7 eyes'. L'originalité du projet réside ici dans la recherche de symbiose entre l'acoustique, l'électronique et sa mise en phase visuelle. Les sons et les images sont liés à l'enfance, et aux sentiments qu'elle évoque en chacun de nous (thèmes de l'innocence, de l'oubli, du passé, de la perte, de l'insouciance, de la nostalgie,...). Ces mémoires enfouies et endormies trouveront des abstractions de leurs échos dans ces paysages sonores et les images traitées. L'idée est de montrer une vision kaléidoscopique et suggestive du réel. Création : Septembre 2010 Octurn s'associe ici avec une artiste exceptionnelle de la scène électro :Mira Calix

Imprévisible , tel est Octurn qui, en dix ans d'aventures, a traversé de nombreux courants musicaux et assimilé autant d'influences sans perdre son originalité de formation à tête chercheuse.
L'apparition d'Octurn sur la scène belge concorda avec l'affirmation d'une nouvelle et passionnante génération de musiciens. Dès le départ, l'enjeu réel de l'aventure fut porté par l'émergence d'un nouveau concept orchestral. Une formation à l'instrumentation variée, tel un collectif à géométrie variable, faisant appel à des compositeurs et artistes aux univers fort diversifiés. Cette démarche première nourrit tous les projets d'Octurn et ne cesse de se développer grâce à un esprit de recherche intact. (voir discographie).


L'apparition d'Octurn sur la scène belge, il y a un peu moins de dix ans, concordait avec l'affirmation d'une nouvelle et passionnante génération bleue. Mais dès le départ, l'enjeu réel de l'aventure semblait être l'émergence d'un nouveau concept orchestral. Une première impression qu'Octurn ne cesse de confirmer depuis lors. Débuts très jazz, détours par les jardins de la musique contemporaine, passons. En 2002, Octurn pulse au coeur du maelstrom polyrythmique défriché par Aka Moon - l'alternance aux drums de Stéphane Galland, Norbert Lucarain et Chander Sardjoe, et la présence au trombone de Geoffroy de Masure suffiraient à pointer cette orientation m'basique. Mais la particularité d'Octurn tient peut-être davantage encore dans cette composante "jungle", de plus en plus dense et fascinante, que lui permet son instrumentation : une jungle au sens le plus strictement ellingtonien, faite de couleurs et de textures, parcourue d'entrelacs d'idées physiques et de bouillons chimiques - on ne voit guère que le projet Vivace de Pierre Van Dormael ou les Rêves d'Eléphant de Michel Debrulle qui ouvrent de tels horizons à la Belgique bleue d'aujourd'hui. Mais Octurn, c'est aussi et surtout une poétique : celle d'un phoenix squattant une banque de sons éperdue. Growl et puissance de tribun des cuivres et des sourdines (Blondiau, De Masure). Ruissèlements des sax - le rôle joué au plus moite de la jungle par le baryton de Bo Van der Werf rappelle par moments le travail effectué chez le Miles de l'époque Bitches Brew par la clarinette basse de Benny Maupin, tandis que l'arrivée de Guillaume Orti (de la galaxie Hask) apporte une touche linéaire dans un univers à la verticalité dominante. Eparpillement cellulaire des claviers (Fiorini, très Miles lui aussi) et des percussions (Seba). Harmolodie spatiale de la guitare (Van Dormael justement). Pulsations et extra-systoles des basses (Van der Werf et Lehr). Une poétique déhanchée qui se love jusque dans un choix de formes longues (suites) et dans une manipulation des tempos qui permet l'émergence d'une composante proprement biologique -et voilà l'auditeur pris, pour son plus grand plaisir, dans les mailles et dans les chausse-trappes d'un filet frémissant. Tels ces récits sans fin des traditions orales, la saga d'Octurn n'a pas fini d'alimenter les fantasmes des cueilleurs de son.

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