Casimir Liberski revient avec un nouveau trio belge. Il est accompagné cette fois de deux
Young Lions de la scène jazzistique la plus créative du pays : le jeune batteur montant, Samuel Ber, qui a fait des débuts remarqués à Bozar et le contrebassiste Cyrille Obermüller, que l'on a pu entendre dans les nouveaux hauts-lieux de la recherche, comme le Walter ou la Conserve. À l'origine de ce trio, il y a le désir de jouer en version unplugged, ouverte et improvisée, le répertoire du dernier album de Casimir Liberski. Celui-ci, situé au croisement de la fusion, de l'électro et du métal, a été enregistré à New York et sort bientôt aux Etats-Unis sur le label Ropeadope. Les compositions, infusées de prog-rock aux rythmes complexes, peuvent évoquer à la fois la musique minimaliste et le contempo. Casimir Liberski ne s'est néanmoins jamais dissocié de la grande tradition du trio de jazz dans laquelle il s'est formé et qu'il a toujours pratiquée. Ce trio en est la preuve. Il n'hésite d'ailleurs pas à reprendre des standards peu revisités ou même des chansons pop qui, au court des années, ont nervuré son inspiration. Mais laissons la musique parler d'elle-même pour elle-même. C'est, le plus souvent, ce que préfèrent les musiciens de jazz.