Manuel Hermia nous présente une série de nouvelles compositions tentant d'explorer les terres encore inconnues entre le jazz et les ragas, la musique de l'Inde. Le son du quartet demeure dans l'esthétique du jazz moderne, mais certaines compositions et techniques d'improvisations qui y sont proposées sont basées sur ce qu'il appelle des « Rajazz ». Les autres compositions demeurent dans le cadre plus habituel d'un répertoire moderne, mais on sent la volonté de s'en tenir à un matériel mélodique très épuré, et l'absence d'arrangement autre que la compo elle-même, laissant ainsi un maximum d'espace pour chacun des musiciens.

Ce nouveau répertoire se trouve clairement dans le sillage de l'influence de John Coltrane et de Wayne Shorter, mais tâche en même temps, à travers le concept d'écriture et d'improvisation intitulé « Rajazz », d'amener un souffle de renouveau, d'affirmer une personnalité propre, et de signer son époque.