Tuur Moens
© Piotr Bilecki

Tuur Moens

  • Instruments : Batterie
  • Naissance : 17/04/1985 - Duffel

Introduction

Tuur Moens est un batteur et compositeur belge, apprécié pour sa polyvalence et sa voix musicale unique. S’inspirant du jazz, des traditions latino-américaines, africaines et brésiliennes, il captive son public avec un jeu de batterie dynamique, expressif et empreint d’âme. Son style puissant l’a réuni avec un large éventail d’artistes renommés sur des scènes du monde entier.

Jeunesse

Né à Duffel (BE) en 1985, Tuur a grandi dans une famille de musiciens. Son père jouait de la guitare et de la batterie, tandis que la passion de sa mère pour les musiques du monde l’a très tôt familiarisé avec un large éventail de genres. Sa fascination pour le rythme s’est manifestée dès son plus jeune âge : d’abord sur des batteries improvisées en carton, puis sur l’instrument de son père dans le grenier. Dès l’âge de trois ans, il se rendait chaque année au festival Sfinks de Boechout, où il put admirer en direct des grands noms tels que Youssou N’Dour, Salif Keita, Baba Maal ou Daniela Mercury. À huit ans, il débute une formation classique de percussion avec Nik Goovaerts à l’académie de musique de Malines. À quinze ans, il se produit déjà sur scène en Suède, au Danemark et en Allemagne avec divers ensembles, dont un duo de percussions.

Formation et Débuts de Carrière

Déterminé à faire de la musique sa vocation, Tuur poursuit ses études secondaires à l’Institut Lemmens de Louvain (BE) puis, en 2005, intègre Codarts, le Conservatoire de Rotterdam (NL), avec une spécialisation en jazz et musiques du monde. Codarts était réputé pour son exceptionnelle section de batterie, avec des professeurs tels que Hans van Oosterhout, Joost Kroon, Remco van der Sluis, Peter Ypma (†), Lucas van Merwijk, Joost Patoka, Owen Hart Jr. et Ruben van Rompay. Au cours de ses études à Rotterdam, il suit des masterclasses avec des grands noms tels que Joshua Redman, Richard Bona, Horacio « El Negro » Hernandez, Dave Valentin, Billy Hart, Nelson Faria, entre autres, approfondissant ainsi son développement artistique.

Dès ses années d’études, sa carrière professionnelle était déjà lancée : il collabore avec des artistes allant de la chanteuse camerounaise Ntjam Rosie et les frères Novellas du Mozambique.

Son professeur d’ensemble, Ben van den Dungen, l’invite dès sa deuxième année à rejoindre le groupe néerlandais de nu-jazz State of Monc, avec lequel il part en tournée en Chine, au Brésil et au Maroc. Peu après, il se produit avec différentes formations dans des festivals prestigieux tels que le Java Jazz Festival (Indonésie), le North Sea Jazz Festival (Pays-Bas), l’Ollin Kan Festival (Mexique), le Borneo Jazz Festival (Malaisie),…

En 2009, Tuur remporte le prix Erasmus Jazz à Rotterdam.

Tuur Moens & Syndicate

En 2011, Tuur fonde son propre groupe de onze musiciens, Tuur Moens & Syndicate, avec des artistes venus du Brésil, d’Allemagne, de Grèce et de Colombie. Leur premier EP Clockwise sort en 2012, suivi de concerts au North Sea Jazz Festival et au Breda Jazz Festival, entre autres. Malgré ce succès artistique, le projet est mis en pause en 2013 en raison de difficultés logistiques.

Collaboration avec Munir Hossn

Un tournant décisif intervient en 2013, lorsqu’il entre en contact via YouTube avec le multi-instrumentiste brésilien Munir Hossn. Tuur ajoute des percussions au morceau Tudo Bala de Hossn et le publie sur YouTube (voir ici), ce qui suscite l’enthousiasme de ce dernier. C’est le début d’une étroite amitié musicale et personnelle. Avec les projets de Hossn, notamment Made in Nordeste, Tuur se produit à Paris (Baiser Salé), Barcelone (Jamboree), Madrid (Café Central, Café Berlin), dans divers festivals en France et en Espagne, ainsi qu’au Mindelo Summer Jazz Festival (São Vicente, Cap-Vert). Grâce à Hossn, il entre en contact avec un vaste réseau de musiciens de haut niveau venus du Portugal, d’Espagne, de Cuba, du Brésil, d’Angola et du Maroc, parmi lesquels Jorge Pardo, Luis Guerra, João Frade, João Silva, Joaquin Sosa, Cra Rosa, Joel Hierrezuelo, Michael Olivera, Adriano DD, et bien d’autres.

Travail avec des Artistes Angolais

En 2015, Tuur rencontre le producteur angolais Adilson « Nino Jazz » Tito Sousa, pour qui il enregistre encore régulièrement des parties de batterie à distance. Il joue les parties de batterie sur Kuameleli, l’album de la chanteuse angolaise Anabela Aya, et est invité à son concert de sortie à Luanda, Angola. Il enregistre également les parties de batterie pour l’album Nga Sakidila du chanteur angolais de R&B, soul et musiques du monde Toto ST. À cette époque, il devient un musicien de session très sollicité, collaborant avec de nombreux artistes et projets variés.

Compositeur, Sideman et Producteur

À partir de 2015, Tuur se consacre de plus en plus à la composition, développant un style personnel reconnaissable : rythmes complexes et textures entrelacées d’une profondeur émotionnelle. Il reste actif comme sideman et participe à des albums de Ntjam Rosie (Elle, At the Back of Beyond, The One), Teus Nobel (Journey of Man, Social Music, Pleasure is the Measure), et du Rogier Telderman Trio (Contours), tout en élargissant son rôle de producteur et arrangeur.

Collaboration avec la Chanteuse Capverdienne Lura

De 2016 à 2020, Tuur est le batteur attitré de la chanteuse capverdienne Lura, avec qui il se produit dans des festivals internationaux tels que Bahia das Gatas (São Vicente, Cap-Vert), WOMADelaide (Australie), Super Bock em Stock (Portugal), JazzKif (Kinshasa, Congo) et WOMAD Recoletas (Santiago, Chili), entre autres, ainsi qu’en tournée en Pologne, France et Portugal. Mi-2020, Lura met fin à leur collaboration en raison de la pandémie et de sa volonté de maintenir l’ensemble de son groupe basé à Lisbonne.

Projets Personnels

En 2018, Tuur enregistre son premier album en tant que leader, Nebula, inspiré par un rêve vivant sur l’univers qui se déroulait dans son village natal de Sint-Katelijne-Waver (BE). L’album est enregistré avec João Frade (accordéonist Mariza, PT), Thomas Maasz (piano, BE) et Munir Hossn (guitare et basse, BR), avec Jorge Pardo (flûte, ES) comme invité spécial sur le morceau Mr. Time.

En 2022, il sort l’album Rewind, une collaboration avec João Frade, enregistré pendant le confinement à Albufeira (PT), Rotterdam (NL) et d’autres lieux. Le projet est centré sur la résilience comme valeur essentielle et rassemble des artistes du monde entier, dont Panagiotis Andreou, Yarel Hernandez, Léo Vrillaud, Jesus Bachi, Tony Grey, Nino Jazz, Luis Guerra et João Silva.

Activités Récentes

Aujourd’hui, Tuur reste actif à l’international avec des artistes tels que Teus Nobel, Naamu, Mariana Ramos, Assol Garcia, Jorge Pardo, Anabela Aya, Munir Hossn, Marmoucha Orchestra, Antonio Lizana, Lucia Fumero, Mehdi Nassouli, Aziz Ozouss, et bien d’autres. Sa capacité à passer aisément du jazz à la fusion et aux musiques du monde fait de lui un musicien très recherché et une figure reconnue de la scène musicale internationale.

Tuur Moens Quintet

En 2024, il lance un tout nouveau projet : le Tuur Moens Quintet. Avec cette formation, il présente ses propres compositions dans les genres jazz et musiques du monde. Début 2025, le quintet enregistre un nouvel album, Resilience, dont la sortie est prévue début de l’année 2026. Le premier single « Sougri » du prochain album est sorti le 13 septembre 2025. La vidéo studio de Sougri est sortie sur YouTube le 16 septembre 2025.Les compositions, écrites par Tuur, sont inspirées par la période mouvementée de 2020 à 2023. La formation réunit Álvaro Artime Jiménez (trompette), Jesse Schilderink (saxophone ténor), Xavi Torres (piano) et Jeroen Vierdag (contrebasse & basse électrique), avec comme invités spéciaux Antonio Lizana (ES) et Morgana Moreno (BR).

Tuur continue d’explorer de nouveaux horizons musicaux, reste toujours ouvert aux nouvelles collaborations et repousse sans cesse les limites de son art.